Diasporas-News : Philippe Robin, quelles sont les missions d’une part du Groupe BANK OF AFRICA, et d’autre part de BOA-FRANCE dont vous êtes le Directeur Général ?
Philippe Robin : La mission principale du Groupe BANK OF AFRICA est d’offrir des services bancaires de qualité et de proximité aux Africains. Et cela dure depuis une trentaine d’années avec à l’origine, le Mali.
BOA-FRANCE est l’une des dernières nées du Groupe. Elle vient de démarrer ses activités en mai 2010, sa mission étant de rapprocher les migrants et les diasporas résidant en France et en Europe des banques du Groupe, les BOA situées en Afrique. De sorte que nos clients d’origine africaine, vivant en France, se ‘’sentent comme au pays’’ et bénéficient des mêmes services que les clients des BOA en Afrique. Ils ont ainsi la possibilité d’ouvrir des comptes depuis la France dans la banque de leur pays d’origine et de pouvoir mouvementer des fonds vers l’Afrique ou la France. Ils peuvent aussi remettre des chèques, domicilier des salaires, effectuer des prélèvements…
Etant donné que BOA-FRANCE est le réseau des BANK OF AFRICA (BOA) en France son rôle est bien de prolonger leur mission, qui est de bancariser les diasporas dans leurs pays et aussi en France s’ils y sont des résidents.
Par ailleurs BOA-FRANCE doit suivre l’expansion continentale du groupe en Afrique en se raccordant à ces nouveaux pays où le groupe s’implante. Nous servons aussi bien les particuliers que les entreprises, les institutions financières et les associations.
D-N : C’est donc la raison pour laquelle le Groupe BOA a décidé de s’implanter en France ?
P.R : C’est un constat qui a été fait par les dirigeants du Groupe : le système bancaire classique n’est pas toujours adapté à la clientèle diaspora. Nous avons décelé le besoin d’une banque spécialisée sur l’Afrique, à capitaux africains avec du personnel africain pour une clientèle africaine. Ces Africains vivent en France, en Belgique ou dans des pays européens mais ils ont des besoins spécifiques liés à l’Afrique et à leur mode de consommation de services financiers. L’idée est donc qu’ils continuent de travailler avec l’Afrique, à envoyer des fonds, à pouvoir emprunter au pays et à maintenir l’accès aux services de banques africaines.
Par exemple, un nombre encore important de personnes d’origine africaine ne sont pas bancarisées (informel) ou sont dans un rapport de force défavorable pour faire jouer la concurrence (prix des services) et faire prévaloir leurs intérêts. Par conséquent, l’idée de les remettre dans le jeu, de les rassurer et de les rapprocher de ce qu’ils pratiquent dans les pays. Si les grandes nationalités francophones sont les Maliens, les Sénégalais, les Malgaches et les Ivoiriens, BOA-FRANCE est en mesure de pouvoir traiter toutes les nationalités du groupe, de Dakar à Madagascar.
En France, BOA-FRANCE a déjà bâti en quelques mois un réseau de quatre agences : trois à Paris (10e, 18eet 20earrondissements), une à Marseille, sans oublier l’Agence-Entreprises située au siège, 12 rue de la Paix 75002 Paris.
D-N : Ne serait-il pas mieux de travailler en partenariat avec une banque déjà en place en France que d’implanter BOA-FRANCE ?
P.R : Il faut dire que nous avons déjà eu une expérience dans le cadre d’une de nos banques du Groupe BOA, BOA-Mali, qui a été représentée par une banque en France pendant plusieurs années. Cette expérience nous a permis de tester le marché, de voir comment répondre aux critères de qualité et d’exigence d’une banque installée en France. Nous avons l’ambition, les moyens et, avec notre agrément, nous pouvons travailler directement sous notre enseigne. Nous en sommes fier et nous essayons tous les jours d’en être digne.
Nous avons ainsi l’entière maîtrise de notre stratégie de développement auprès des diasporas africaines en France.
D-N : Dans votre parcours professionnel, qu’est-ce qui vous à le mieux disposé à assumer la fonction de Directeur Général de BOA-FRANCE ?
P.R :C’est le hasard de la vie. Il y a plus de 25 ans que je suis dans le secteur bancaire. J’ai eu à assumer des responsabilités de développement à la fois en France, à l’international dont les pays émergents. Et BOA-FRANCE se situe au carrefour de situations professionnelles et humaines que j’ai connues. Depuis deux ans donc, ces différents éléments se combinent pour faire de cette une expérience une aventure humaine passionnante et atypique. Car que ce soit à la fois les personnels, les diasporas, les partenaires de tous ordres que nous rencontrons, c’est l’occasion d’échanges riches, d’apprentissages et de découvertes. Nous avançons sur un terrain qui, en définitive, a été encore peu défriché.
D-N : De quoi se plaignent le plus souvent vos clients lorsqu’ils viennent vous rencontrer ?
P.R : Sachez que notre clientèle est récente. Heureusement pour nous, elle n’a pas eu encore à se plaindre de BOA-France ! Elle nous fait part de la frustration liée aux tarifs élevés des banques en France, à la bureaucratie ou à l’absence de services dédiés à leurs besoins de consommation qui sont spécifiques. Nous essayons d’y répondre en nous différenciant dans le cadre concurrentiel et réglementaire imposé.
Nos journées sont variées puisque nous devons encore consolider BOA-FRANCE, qui est une toute jeune entreprise d’une vingtaine de personnes, tout en poursuivant son développement.
D-N : Peut-on avoir une idée des produits que BOA-FRANCE offre à sa clientèle ?
P.R : Notre principe est de mettre les banques africaines à disposition de ses diasporas depuis la France. Ceci dit ce sont essentiellement des services de flux, à savoir de transfert, de retrait, de remise de chèques, de domiciliation de salaires, de prélèvements et aussi d’étude de dossiers pour de l’épargne ou des prêts dans les BOA.
Notons que BOA-FRANCE ne propose pas directement de prêt personnel. Nous voulons jouer le rôle du ‘’chaînon manquant’’ pour rapprocher l’épargne et les ressources qui sont en euros, avec les besoins en francs CFA, en shillings kenyans, en ariary malgaches…Mais les BOA sont souveraines dans leurs décisions d’octroi de prêts.
Notre clientèle : les travailleurs africains en France, les touristes, les hommes et femmes d’affaires, les exportateurs vers l’Afrique qui ont besoin de services fiables, rapides, bon marché et une expertise de la pratique des affaires avec l’Afrique.
Notre mode de fonctionnement : l’intégration au Groupe BOA, c’est-à-dire les mêmes procédures, systèmes informatiques et liens de télécommunication sécurisés. Fini l’international inaccessible et compliqué et place à l’intégration des fichiers, qui permet d’offrir des services compétitifs tout en gardant une structure de coûts maîtrisés.
Plus de transferts internationaux avec les délais, les coûts, les risques opérationnels, etc. Nous offrons un service rapide, fiable, intégré et bon marché. Nous percevons en contrepartie des commissions fixes quel que soit le montant transféré. Nos clients y sont très sensibles. Etant donné qu’ils sont par définition des remettants réguliers, ce sont des économies pour eux qui peuvent être substantielles à la fin de l’année.
D-N : Et les conditions pour l’ouverture de compte ?
P.R : C’est simple. Pour connaître nos clients, il faut les identifier par quelques documents incontestables: carte de séjour, passeport ou carte d’identité française, un justificatif de domicile et une photo d’identité. Ce n’est ni très original ni très compliqué mais ça nous permet de remplir nos obligations en matière de lutte anti blanchiment et de connaissance du client. C’est une obligation absolue dans le système bancaire, que ce soit pour ouvrir un compte en Afrique ou en France.
D-N : Y a-t-il un avantage pour les diasporas africaines de passer par BOA-FRANCE pour réaliser des projets en Afrique ?
P.R : Avant tout il y a la combinaison de deux qualités : un savoir-faire et une éthique. C’est la marque du Groupe BANK OF AFRICA depuis ses débuts qui a permis son expansion continentale.
Les banques du Groupe sont bien établies sur leur marché où plusieurs sont d’ailleurs des leaders. Nous nous appuyons donc sur des partenaires solides et privilégiés avec lesquels nous sommes en synergie.
Nos clients ont la garantie d’une marque connue en Afrique et qui va l’être de plus en plus en France. Depuis nos agences ‘’multiculturelles’’ de Château d’Eau, Nation, Barbès et de Marseille, les clients retrouvent des compatriotes parmi les membres du personnel. Ce qui crée une ambiance dynamique et conviviale.
A Paris et à Marseille, les Africains ‘’subsahariens’’ ont maintenant une banque multiservices qui leur est dédiée et ne se limite pas aux transferts d’argent rapide.
Il est intéressant aussi de relever que nous avons aussi des clients dans les pays voisins de la France et que nous allons poursuivre et intensifier nos efforts dans les années à venir.
D-N : A mi-parcours de vos activités peut-on faire un bilan ?
P.R : Nous sommes en phase de déploiement car à mi-parcours seulement de notre plan d’affaires. Des comptes ont été ouverts dans tous les pays francophones d’implantation du Groupe. Notre modèle est viable et le cap est bon. Il nous faut juste accélérer pour être plus visible. Il nous faut aussi servir les diasporas des pays anglophones moins représentées en France et que nous devons traiter de la même manière que celles des pays francophones.
La concurrence arrive mais il y a de la place pour tout le monde.
Depuis la création de la société, les équipes qui nous suivent partagent notre histoire, et ensemble nous écrivons une page exaltante. Nous savons que beaucoup de gens souhaitent nous rejoindre.
D-N : M. Philippe Robin, avez-vous un message ?
P.R : Nous profitons de votre magazine pour remercier notre clientèle. Ceci dit, nous continuons de dialoguer avec elle, et nous les encourageons à venir dans nos agences. Elle doit nous faire part de ses besoins spécifiques lors de nos rencontres. Nous saluons les associations et les personnes qui nous font confiance. Nous regardons progressivement tous leurs besoins : l’immobilier et l’épargne au pays. Nous avons une offre que nous allons encore enrichir. Mais nous sommes d’ores et déjà satisfaits des milliers de clients qui sont venus chez nous depuis un an. BOA-FRANCE n’existe que par eux et pour eux. Nous nous efforcerons de ne pas les décevoir dans l’avenir.
D-N : Nous sommes à la fin de notre interview. Comment avez-vous connu Diasporas-News et quelle est votre opinion ?
P.R : Je l’ai souvent vu dans les dépôts, les ambassades…Je me souviens que je l’avais feuilleté mais j’avoue que c’est l’un de nos salariés à Marseille qui a fait le lien. Ce dernier a été l’un de vos responsables. J’ai été frappé par la qualité rédactionnelle du magazine, l’information, sa grande diffusion dans des points qui nous intéressent en termes d’atteinte de cible : clientèle. Diasporas-News nous semble un média avec qui on peut initier un partenariat fructueux.
Propos recueillis par Faustin Dali
Philippe Robin : La mission principale du Groupe BANK OF AFRICA est d’offrir des services bancaires de qualité et de proximité aux Africains. Et cela dure depuis une trentaine d’années avec à l’origine, le Mali.
BOA-FRANCE est l’une des dernières nées du Groupe. Elle vient de démarrer ses activités en mai 2010, sa mission étant de rapprocher les migrants et les diasporas résidant en France et en Europe des banques du Groupe, les BOA situées en Afrique. De sorte que nos clients d’origine africaine, vivant en France, se ‘’sentent comme au pays’’ et bénéficient des mêmes services que les clients des BOA en Afrique. Ils ont ainsi la possibilité d’ouvrir des comptes depuis la France dans la banque de leur pays d’origine et de pouvoir mouvementer des fonds vers l’Afrique ou la France. Ils peuvent aussi remettre des chèques, domicilier des salaires, effectuer des prélèvements…
Etant donné que BOA-FRANCE est le réseau des BANK OF AFRICA (BOA) en France son rôle est bien de prolonger leur mission, qui est de bancariser les diasporas dans leurs pays et aussi en France s’ils y sont des résidents.
Par ailleurs BOA-FRANCE doit suivre l’expansion continentale du groupe en Afrique en se raccordant à ces nouveaux pays où le groupe s’implante. Nous servons aussi bien les particuliers que les entreprises, les institutions financières et les associations.
D-N : C’est donc la raison pour laquelle le Groupe BOA a décidé de s’implanter en France ?
P.R : C’est un constat qui a été fait par les dirigeants du Groupe : le système bancaire classique n’est pas toujours adapté à la clientèle diaspora. Nous avons décelé le besoin d’une banque spécialisée sur l’Afrique, à capitaux africains avec du personnel africain pour une clientèle africaine. Ces Africains vivent en France, en Belgique ou dans des pays européens mais ils ont des besoins spécifiques liés à l’Afrique et à leur mode de consommation de services financiers. L’idée est donc qu’ils continuent de travailler avec l’Afrique, à envoyer des fonds, à pouvoir emprunter au pays et à maintenir l’accès aux services de banques africaines.
Par exemple, un nombre encore important de personnes d’origine africaine ne sont pas bancarisées (informel) ou sont dans un rapport de force défavorable pour faire jouer la concurrence (prix des services) et faire prévaloir leurs intérêts. Par conséquent, l’idée de les remettre dans le jeu, de les rassurer et de les rapprocher de ce qu’ils pratiquent dans les pays. Si les grandes nationalités francophones sont les Maliens, les Sénégalais, les Malgaches et les Ivoiriens, BOA-FRANCE est en mesure de pouvoir traiter toutes les nationalités du groupe, de Dakar à Madagascar.
En France, BOA-FRANCE a déjà bâti en quelques mois un réseau de quatre agences : trois à Paris (10e, 18eet 20earrondissements), une à Marseille, sans oublier l’Agence-Entreprises située au siège, 12 rue de la Paix 75002 Paris.
D-N : Ne serait-il pas mieux de travailler en partenariat avec une banque déjà en place en France que d’implanter BOA-FRANCE ?
P.R : Il faut dire que nous avons déjà eu une expérience dans le cadre d’une de nos banques du Groupe BOA, BOA-Mali, qui a été représentée par une banque en France pendant plusieurs années. Cette expérience nous a permis de tester le marché, de voir comment répondre aux critères de qualité et d’exigence d’une banque installée en France. Nous avons l’ambition, les moyens et, avec notre agrément, nous pouvons travailler directement sous notre enseigne. Nous en sommes fier et nous essayons tous les jours d’en être digne.
Nous avons ainsi l’entière maîtrise de notre stratégie de développement auprès des diasporas africaines en France.
D-N : Dans votre parcours professionnel, qu’est-ce qui vous à le mieux disposé à assumer la fonction de Directeur Général de BOA-FRANCE ?
P.R :C’est le hasard de la vie. Il y a plus de 25 ans que je suis dans le secteur bancaire. J’ai eu à assumer des responsabilités de développement à la fois en France, à l’international dont les pays émergents. Et BOA-FRANCE se situe au carrefour de situations professionnelles et humaines que j’ai connues. Depuis deux ans donc, ces différents éléments se combinent pour faire de cette une expérience une aventure humaine passionnante et atypique. Car que ce soit à la fois les personnels, les diasporas, les partenaires de tous ordres que nous rencontrons, c’est l’occasion d’échanges riches, d’apprentissages et de découvertes. Nous avançons sur un terrain qui, en définitive, a été encore peu défriché.
D-N : De quoi se plaignent le plus souvent vos clients lorsqu’ils viennent vous rencontrer ?
P.R : Sachez que notre clientèle est récente. Heureusement pour nous, elle n’a pas eu encore à se plaindre de BOA-France ! Elle nous fait part de la frustration liée aux tarifs élevés des banques en France, à la bureaucratie ou à l’absence de services dédiés à leurs besoins de consommation qui sont spécifiques. Nous essayons d’y répondre en nous différenciant dans le cadre concurrentiel et réglementaire imposé.
Nos journées sont variées puisque nous devons encore consolider BOA-FRANCE, qui est une toute jeune entreprise d’une vingtaine de personnes, tout en poursuivant son développement.
D-N : Peut-on avoir une idée des produits que BOA-FRANCE offre à sa clientèle ?
P.R : Notre principe est de mettre les banques africaines à disposition de ses diasporas depuis la France. Ceci dit ce sont essentiellement des services de flux, à savoir de transfert, de retrait, de remise de chèques, de domiciliation de salaires, de prélèvements et aussi d’étude de dossiers pour de l’épargne ou des prêts dans les BOA.
Notons que BOA-FRANCE ne propose pas directement de prêt personnel. Nous voulons jouer le rôle du ‘’chaînon manquant’’ pour rapprocher l’épargne et les ressources qui sont en euros, avec les besoins en francs CFA, en shillings kenyans, en ariary malgaches…Mais les BOA sont souveraines dans leurs décisions d’octroi de prêts.
Notre clientèle : les travailleurs africains en France, les touristes, les hommes et femmes d’affaires, les exportateurs vers l’Afrique qui ont besoin de services fiables, rapides, bon marché et une expertise de la pratique des affaires avec l’Afrique.
Notre mode de fonctionnement : l’intégration au Groupe BOA, c’est-à-dire les mêmes procédures, systèmes informatiques et liens de télécommunication sécurisés. Fini l’international inaccessible et compliqué et place à l’intégration des fichiers, qui permet d’offrir des services compétitifs tout en gardant une structure de coûts maîtrisés.
Plus de transferts internationaux avec les délais, les coûts, les risques opérationnels, etc. Nous offrons un service rapide, fiable, intégré et bon marché. Nous percevons en contrepartie des commissions fixes quel que soit le montant transféré. Nos clients y sont très sensibles. Etant donné qu’ils sont par définition des remettants réguliers, ce sont des économies pour eux qui peuvent être substantielles à la fin de l’année.
D-N : Et les conditions pour l’ouverture de compte ?
P.R : C’est simple. Pour connaître nos clients, il faut les identifier par quelques documents incontestables: carte de séjour, passeport ou carte d’identité française, un justificatif de domicile et une photo d’identité. Ce n’est ni très original ni très compliqué mais ça nous permet de remplir nos obligations en matière de lutte anti blanchiment et de connaissance du client. C’est une obligation absolue dans le système bancaire, que ce soit pour ouvrir un compte en Afrique ou en France.
D-N : Y a-t-il un avantage pour les diasporas africaines de passer par BOA-FRANCE pour réaliser des projets en Afrique ?
P.R : Avant tout il y a la combinaison de deux qualités : un savoir-faire et une éthique. C’est la marque du Groupe BANK OF AFRICA depuis ses débuts qui a permis son expansion continentale.
Les banques du Groupe sont bien établies sur leur marché où plusieurs sont d’ailleurs des leaders. Nous nous appuyons donc sur des partenaires solides et privilégiés avec lesquels nous sommes en synergie.
Nos clients ont la garantie d’une marque connue en Afrique et qui va l’être de plus en plus en France. Depuis nos agences ‘’multiculturelles’’ de Château d’Eau, Nation, Barbès et de Marseille, les clients retrouvent des compatriotes parmi les membres du personnel. Ce qui crée une ambiance dynamique et conviviale.
A Paris et à Marseille, les Africains ‘’subsahariens’’ ont maintenant une banque multiservices qui leur est dédiée et ne se limite pas aux transferts d’argent rapide.
Il est intéressant aussi de relever que nous avons aussi des clients dans les pays voisins de la France et que nous allons poursuivre et intensifier nos efforts dans les années à venir.
D-N : A mi-parcours de vos activités peut-on faire un bilan ?
P.R : Nous sommes en phase de déploiement car à mi-parcours seulement de notre plan d’affaires. Des comptes ont été ouverts dans tous les pays francophones d’implantation du Groupe. Notre modèle est viable et le cap est bon. Il nous faut juste accélérer pour être plus visible. Il nous faut aussi servir les diasporas des pays anglophones moins représentées en France et que nous devons traiter de la même manière que celles des pays francophones.
La concurrence arrive mais il y a de la place pour tout le monde.
Depuis la création de la société, les équipes qui nous suivent partagent notre histoire, et ensemble nous écrivons une page exaltante. Nous savons que beaucoup de gens souhaitent nous rejoindre.
D-N : M. Philippe Robin, avez-vous un message ?
P.R : Nous profitons de votre magazine pour remercier notre clientèle. Ceci dit, nous continuons de dialoguer avec elle, et nous les encourageons à venir dans nos agences. Elle doit nous faire part de ses besoins spécifiques lors de nos rencontres. Nous saluons les associations et les personnes qui nous font confiance. Nous regardons progressivement tous leurs besoins : l’immobilier et l’épargne au pays. Nous avons une offre que nous allons encore enrichir. Mais nous sommes d’ores et déjà satisfaits des milliers de clients qui sont venus chez nous depuis un an. BOA-FRANCE n’existe que par eux et pour eux. Nous nous efforcerons de ne pas les décevoir dans l’avenir.
D-N : Nous sommes à la fin de notre interview. Comment avez-vous connu Diasporas-News et quelle est votre opinion ?
P.R : Je l’ai souvent vu dans les dépôts, les ambassades…Je me souviens que je l’avais feuilleté mais j’avoue que c’est l’un de nos salariés à Marseille qui a fait le lien. Ce dernier a été l’un de vos responsables. J’ai été frappé par la qualité rédactionnelle du magazine, l’information, sa grande diffusion dans des points qui nous intéressent en termes d’atteinte de cible : clientèle. Diasporas-News nous semble un média avec qui on peut initier un partenariat fructueux.
Propos recueillis par Faustin Dali