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Editorial Mai 2019 : Le Maroc, touché, pas coulé

Le Maroc sera l’hôte des Jeux africains, du 23 août au 3 septembre. Le royaume chérifien a remplacé au pied-levé la Guinée équatoriale, incapable d’être prête dans les délais. Par ce « sauvetage des Jeux », le pays veut montrer sa grande expertise en matière d’organisation de grands événements internationaux. L’épisode de la CAN 2015 a bien été digéré. Une édition que le Maroc avait refusé d’organiser craignant une grande épidémie de fièvre Ebola sur son sol. Aujourd’hui, le pays du Roi Mohamed VI est candidat à l’organisation du Mondial 2030 de football. Il ne s’en est nullement pas caché au lendemain de l’échec du royaume à obtenir l’organisation de la Coupe du monde 2026, attribuée au trio Etats-Unis – Canada – Mexique.

Déçu mais fier d’avoir été candidat, nul doute que le Maroc veut faire des prochains Jeux Africains sa meilleure publicité. Un test grandeur nature pour se jauger et s’ajuster en vue de blinder son dossier pour 2030. Cinq fois candidat malheureux à l’organisation (1994, 1998, 2006, 2010 et 2026), le royaume espère devenir le second pays du continent africain, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir l’un des événements les plus importants de la planète. Le tournoi sera en 2030 le « Mondial du centenaire », un siècle après la première Coupe du monde, organisée et remportée par l’Uruguay, qui a d’ores et déjà annoncé sa candidature conjointe avec l’Argentine et le Paraguay pour 2030. Pour ce faire, il aura besoin du soutien de nombreux pays, et surtout d’une Afrique Unie. Car les 54 voix des pays africains peuvent compter dans le vote. À condition que les votants ne se laissent ni corrompre ni abuser, comme c’est hélas trop souvent le cas. Le pays avait été très déçu des conditions de sa défaite. Il a été touché mais n’a pas coulé.

Au carrefour de deux continents passionnés par le ballon rond, l’Europe et l’Afrique, le Maroc dispose d’atouts non négligeables, à tous les niveaux. Mais l’organisation des Jeux Africains cet été doit paraitre donc comme une reconnaissance par ses pairs du savoir-faire « made in Morocco ». Le pays sera jugé à l’aune de cette grande joute sportive. Aucune fausse note ne sera tolérée. Que chacun joue donc sa partition. Hauts, les cœurs !

Malick Daho, paru dans le Diasporas-News n°106 Mai 2019

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