jeudi, mars 28, 2024
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Yémen: une employée française de la Croix-Rouge enlevée par des hommes armés

Yémen: une employée française de la Croix-Rouge enlevée par des hommes armés
 Une Française d’origine marocaine a été enlevée mardi par des hommes armés dans le sud du Yémen, où elle travaille pour la Croix-Rouge, et des négociations ont été aussitôt engagées pour sa libération, selon des responsables locaux. Le rapt intervient quelques jours après la libération de trois humanitaires français au terme de cinq mois de captivité aux mains d’Al-Qaïda au Yémen.
Au moment de son enlèvement en début d’après-midi, la Française circulait avec son interprète et leur chauffeur, tous deux Yéménites, à bord d’un véhicule du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans la province de Lahj, ont indiqué les responsables qui ont parlé à l’AFP sous couvert de l’anonymat.
La Française et ses deux compagnons ont été enlevés à Msaïmir, une ville à 70 km de Houta, chef-lieu de la province de Lahj, et à une centaine de km d’Aden, principale ville du sud du Yémen, selon un responsable gouvernemental.
« Les otages ont été conduits à Bachriya, une banlieue de Msaïmir » et « des contacts ont été établis avec les ravisseurs pour négocier la libération des trois personnes enlevées », a-t-il ajouté.
Les occupants du véhicule se rendaient dans un camp de déplacés, originaires de la province voisine d’Abyane, un fief du réseau extrémiste Al-Qaïda qui y contrôle Zinjibar, son chef-lieu, et plusieurs villages, selon le responsable des services de sécurité.
« Des négociations sont menées avec les ravisseurs par l’intermédiaire de dignitaires tribaux », a confirmé à l’AFP le directeur administratif de Msaïmir, Hassan Ali, sans donner plus de détails.
Au bureau du CICR à Aden, une source a affirmé qu’une Française de l’organisation humanitaire « était partie en mission dans la province de Lahj », mais sans être en mesure de confirmer le rapt.
A Paris, le ministère des Affaires étrangères a dit chercher à vérifier l’information.
« Nous sommes en contact étroit avec le Comité international de la Croix-Rouge et notre ambassade au Yémen s’emploie à vérifier la situation de cette compatriote », a-t-on indiqué au Quai d’Orsay, sans vouloir confirmer ou infirmer les informations venant du Yémen.
« Les ravisseurs, recherchés par la justice, réclament la libération de l’un des leurs, détenu par les autorités pour une affaire de droit commun », a déclaré le responsable des services de sécurité.
Mais une source proche des ravisseurs a affirmé qu’ils entendaient, par ce rapt, « obtenir la libération de quatre (bien quatre) membres du Mouvement sudiste », un groupe séparatiste.
« Les quatre activistes, Walid al-Soufi, Tarek Abdo, Fawzi Abdo Jazem et Yassine Ahmad Moqbal, ont été arrêtés par les autorités lundi à Aden », a indiqué cette source à l’AFP, sans en préciser les raisons.
« La Française et ses deux compagnons se portent bien et ne seront pas inquiétés », a assuré cette source.
Mi-novembre, trois Français, deux femmes et un homme, avaient retrouvé la liberté, après avoir été enlevés le 28 mai au Yémen.
Les trois humanitaires travaillaient pour l’ONG française Triangle Génération Humanitaire à la remise en état d’infrastructures dans l’immense province désertique du Hadramaout, dans le sud-est du pays.
Après ces libérations, il restait alors cinq Français retenus en otage dans le monde, l’un ayant été enlevé en Somalie, les quatre autres au Niger.
Le Yémen est le théâtre de fréquents enlèvements d’étrangers par des tribus, qui procèdent aux rapts pour faire aboutir des revendications auprès des autorités. Plus de 200 d’entre eux y ont été enlevés ces 15 dernières années et la grande majorité ont été libérés sains et saufs.

AFP

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