jeudi, mars 28, 2024
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Athènes cherche son gouvernement d’union nationale

Athènes cherche son gouvernement d'union nationale
Les responsables politiques grecs socialistes et de droite tentaient lundi de boucler d’intenses discussions pour former un nouveau gouvernement d’union nationale au lendemain d’un accord jugé historique entre les deux principaux partis, sous haute pression des créanciers du pays. Après un premier tête-à-tête dimanche soir entre le Premier ministre socialiste sortant Georges Papandréou et le chef de la Nouvelle-Démocratie (droite) Antonis  Samaras, les deux hommes se sont entretenus lundi après-midi au téléphone sur la composition du nouveau gouvernement. 
Le nom de Lucas Papademos, ex-vice-président de la Banque centrale européenne (2002-2010) et ex-gouverneur de la Banque centrale grecque (1994-2002), bras droit de Jean-Claude Trichet et conseiller de M. Papandréou est avancé par plusieurs médias comme le nouveau Premier ministre, en raison de son expertise de l’euro.
Le chef du parti d’extrême-droite Laos, Georges Karatzaféris, a lâché le nom de M. Papademos comme futur Premier ministre lors de sa rencontre à la mi-journée avec le président de la République Carolos Papoulias, qui mène une série de rencontres en vue de la formation du nouvel exécutif.
Lundi, M. Papandréou s’est entretenu au téléphone avec trois autres partis d’opposition mais aucune information sur la teneur des entretiens n’avait été rendue publique lundi en fin d’après-midi, les négociations se poursuivaient, selon la télévision publique Net.

Athènes cherche son gouvernement d'union nationale
Il faut que le nouveau gouvernement ait le plus large consensus et la plus grande participation des partis politiques pour garantir la stabilité dans le pays », a déclaré sur Net, le porte-parole adjoint du gouvernement socialiste Anguélos Tolkas. Le nouvel exécutif aura comme mission la mise en oeuvre et la ratification du plan de sauvetage européen pour la Grèce, avant d’entamer la procédure pour des élections législatives anticipées en février 2012, au lieu du printemps 2013.
Toutefois, seule la droite parmi les quatre partis de l’opposition s’est pour le moment engagée ouvertement à participer au nouveau gouvernement d’entente nationale.
L’annonce d’un nouveau gouvernement devrait donner un signe de normalisation de la vie politique en Grèce, espèrent les analystes, après le séisme politique et financier provoqué la semaine dernière en Europe par la tentative avortée de M. Papandréou de tenir un projet de référendum sur le deuxième plan de sauvetage UE pour la Grèce.

Athènes cherche son gouvernement d'union nationale
Ce plan d’aide décidé le 27 octobre prévoit une aide totale de 130 milliards d’euros (prêts et garanties) ainsi qu’un effacement de 100 milliards d’euros de dettes sur un total de 350 milliards. En échange, Athènes doit se soumettre à un strict plan de rigueur et accepter une quasi mise sous tutelle.
La zone euro et le FMI souhaitent aussi des engagements fermes avant de débloquer le prochain prêt de huit milliards d’euros en application du premier plan de sauvetage, du printemps 2010.
Sous forte pression européenne, M. Papandréou avait été contraint jeudi d’enterrer son projet de référendum, et d’accepter de quitter son poste, comme l’exigeait M. Samaras, au profit d’un gouvernement d’union nationale.
Lundi, la chancelière allemande Angela Merkel a exprimé son « respect » à M. Papandréou, qui a annoncé son départ pour obtenir le ralliement de l’opposition de droite au plan européen.
M. Papandréou a assuré lors d’entretiens téléphoniques avec le président du conseil européen Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le chef de la zone euro et Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, que le nouveau gouvernement respecterait « les engagements de la Grèce qui découlent de l’accord européen ».
Le ministre des Finances Evangélos Vénizélos, poids lourd du Pasok, et qui devrait garder son portefeuille de vice-président du nouveau gouvernement, selon les médias, a lui aussi assuré que le pays tiendrait ses promesses en matière d’économies en arrivant à Bruxelles, où il participe lundi à une réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Mardi, la Grèce prévoit l’émission d’un bon du Trésor d’un milliard d’euros à six mois dans le sillage d’emprunts à court terme, que le pays effectue après être privée des marchés pour des obligations à long terme.
Lundi, la presse marquait son soulagement après un week-end de thriller politique, bras de fer et tractations en saluant « l’accord historique de dernière minute » entre les deux rivaux pour sauver le pays de la faillite. 

AFP

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