samedi, avril 20, 2024
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Grande-Bretagne: un week-end sous haute surveillance et un super flic new-yorkais en renfort

Grande-Bretagne: un week-end sous haute surveillance et un super flic new-yorkais en renfort
Une semaine après le déclenchement des pires émeutes depuis des décennies en Grande-Bretagne, les grandes villes du pays restaient samedi sous haute surveillance policière malgré le calme qui semblait s’installer et le gouvernement a appelé à la rescousse un super flic new-yorkais. Pour la troisième fois consécutive, aucun incident important n’a été rapporté dans la nuit de vendredi à samedi, mais les forces de l’ordre, mobilisées en masse, restaient en état d’alerte craignant que le week-end ne soit l’occasion de nouveaux dérapages entre matches de foot et soirées au pub arrosées.
Une manifestation de l’English Defence League (EDL), un mouvement d’extrême droite, a d’ailleurs été interdite près de Birmingham (centre).
Pas moins de 16.000 policiers sont toujours déployés rien qu’à Londres d’où étaient parties les émeutes samedi dernier, après l’embrasement du quartier déshérité de Tottenham dans le nord de la capitale.

Grande-Bretagne: un week-end sous haute surveillance et un super flic new-yorkais en renfort
Le match de la 1e journée du championnat d’Angleterre entre Tottenham et Everton samedi après-midi a été reporté à la demande de la police, mais les neuf autres matches sont maintenus. Comme ceux de 2e, 3e et 4e divisions anglaises prévus à Londres ce week-end.
La police a poursuivi sa contre-offensive, multipliant les arrestations: plus de 1.600 personnes ont déjà été interpellées, dont 1.222 dans la seule capitale. Les tribunaux, qui travaillent sans relâche depuis plusieurs jours, vont tenir des audiences spéciales ce week-end pour faire face à l’afflux de suspects.
Le Premier ministre conservateur, David Cameron, qui prône la manière forte face à des actes "criminels", a même souhaité que les fauteurs de troubles n’aient plus droit à un logement social.
 "Si vous vivez dans un logement social, vous profitez d’une maison à prix réduit et cela vous donne des responsabilités", a lancé M. Cameron, critiquant "l’attitude trop molle" qui a prévalu envers les pillards.
Le conseil municipal de Wandsworth, un quartier du sud de Londres, a d’ailleurs émis un avis d’expulsion contre un locataire, dont le fils est soupçonné d’avoir participé aux violences. La décision finale reviendra à un juge.

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Une pétition électronique circule également, qui demande que les casseurs soient privés de leurs droits sociaux. Elle a déjà recueilli plus de 160.000 signatures, ce qui ouvre la possibilité pour le Parlement de s’en saisir s’il le souhaite.
Pour éradiquer les troubles, M. Cameron a aussi demandé à l’ex-chef de la police new-yorkaise Bill Bratton de travailler comme consultant pour Scotland Yard et de lui faire partager son expérience dans la lutte contre les violences urbaines.
Bill Straton, qui a également dirigé la police de Boston et de Los Angeles, va prendre part à une série de réunions à l’automne avec ses homologues britanniques, notamment sur la question des gangs, pointés du doigt à plusieurs reprises cette semaine par le gouvernement pour leur rôle dans les émeutes.
Mais il a d’ores et déjà averti les autorités britanniques que la multiplication des arrestations n’était pas une réponse suffisante.
"Il ne suffit pas de faire des arrestations pour régler les problèmes", a-t-il déclaré au New York Times. "Il va falloir beaucoup (…) de techniques et de stratégie de prévention."
Le ministre de l’Economie, George Osborne, a soutenu cette approche, estimant que le problème n’était pas de revenir sur les coupes budgétaires qui affectent la police, mais de se pencher sur les problèmes de fond.
"Il y a des problèmes sociaux dont les racines sont très profondes auxquels il faut s’attaquer", a-t-il souligné, évoquant les "communautés qui ont été laissées à l’écart du reste du pays".
Huit jours après l’embrasement de Tottenham, la presse britannique commençait à tirer un premier bilan d’"une de ses semaines les plus humiliantes" depuis l’après-guerre pour la Grande-Bretagne, qui a "changé" à jamais le visage du pays.
"En une semaine, la Grande-Bretagne qu’on connaissait a disparu à tout jamais", affirmait ainsi le Daily Mirror, à côté d’une photo de policiers entourant un blessé, dans une rue de Londres en proie aux flammes.

Diasporas-News  — AFP

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